FICTION
Promised Land




Une nuit, dans le désert du Sinaï. Un groupe d’hommes et de femmes se réchauffent autour d’un feu. Ce sont des Bédouins qui convoient un groupe de femmes venues de l’Est de l’Europe. Le lendemain, ils passeront clandestinement la frontière pour organiser le trafic et la vente de ces femmes, destinées à un réseau de prostitution. Pour Diane et les autres, vendues aux enchères et passant de main et main, le voyage se conclut à Haïfa, lorsqu’elles sont conduites sans ménagement dans le night-club d’Hannah pour y travailler. Diane y fait la connaissance de Rose, qui ne semble là que par curiosité. Cette rencontre est une lueur d’espoir dans sa descente aux enfers.
PRESSE
Terre promise est un film stupéfiant par son audace politique autant que par ses choix esthétiques. La façon dont Gitai règle le problème de la représentation du supplice, de la nudité, de la descente aux enfers de ces jeunes filles est exemplaire. En a-t-on vu des œuvres où, sous couvert de dénonciation, le cinéaste succombait au voyeurisme et condamnait ses figurantes à endosser le rôle d’objets du désir du spectateur ! Rien de tel ici, où l’abjection est suggérée sans gratuité, où les corps des actrices ne sont jamais dégradés par le regard du cinéaste. Amos Gitai s’intéresse depuis longtemps aux femmes opprimées (Bangkok-Bahrein, Kadosh). Terre promise, où il s’interroge encore sur la notion de territoire (les trafiquants de chair fraîche y parlent toutes les langues, arabe, français, russe, hébraïque, américain), fait suite à Alila, où grouillaient des « personnes déplacées », ouvriers clandestins chinois, bonnes philippines, prostituées slaves. Gitai dépeint Israël comme un grand bordel du capitalisme à l’heure de la mondialisation. Cette figuration de l’asservissement des corps transformés en denrées et transportés au mépris des frontières et des check-points apparaît comme une métaphore de la conquête du monde par une économie sans états d’âme.
Jean-Luc Douin, Le Monde, 12 janvier 2005
Cette œuvre fulgurante, d’une incroyable puissance critique, pourra évidemment être déchiffrée en regard de la situation politique au Moyen-Orient, ne serait-ce que parce que Palestiniens et Israéliens ne semblent pouvoir cohabiter que dans et par le crime. Impossible cependant de l’y réduire et de méconnaître la question qui taraude le film, telle une bombe à retardement posée, non seulement à Israël, mais au judaïsme contemporain : comment ceux qui furent les principales victimes, hier, de l’anéantissement de l’humanité en sont-ils arrivés à traiter leurs semblables comme des marchandises ? Question évidemment universelle, évidemment cinématographique, mais aussi bien éminemment juive, qu’il faut savoir gré à Gitai d’avoir le courage et le talent de poser aussi comme telle.
Jacques Mandelbaum, Le Monde, 10 septembre 2004
FESTIVAL
• Biennale di Venezia/Mostra d’arte cinematografica 2004 – En compétition
CRÉDITS
Scénario Amos Gitai, Marie-José Sanselme
Image Caroline Champetier
Montage Isabelle Ingold
Son Daniel Ollivier, Oleg Kaiserman, Stéphane Thiébaut, Alex Claude
Musique Simon Stockhausen
Décors Eli Zion
Costumes Laura Dinulescu
Casting Ilan Moskovitch
Avec Rosamund Pike, Diana Bespechni, Hanna Schygulla, Anne Parillaud, Kristina Likhnyski, Katya Drabkin, Alla An, Yussuf Abu Warda, Shalva Ben Moshe
Production Agav Hafakot, Hamon Hafakot (Israël), Recorded Picture Company (Royaume-Uni), MP Productions (France)
En association avec Canal +, Arte, Multithématiques, Intereurop (France), Telad (Israël)
Avec le soutien de Cinema Project, Jehoshua Rabinovitz Foundation, Recaneti Foundation (Israël)
Producteurs Amos Gitai, Michael Tapuach, Laurent Truchot
Producteurs exécutifs Jeremy Thomas, Michel Propper
Directeur de production Shuki Friedman
Une nuit, dans le désert du Sinaï. Un groupe d’hommes et de femmes se réchauffent autour d’un feu. Ce sont des Bédouins qui convoient un groupe de femmes venues de l’Est de l’Europe. Le lendemain, ils passeront clandestinement la frontière pour organiser le trafic et la vente de ces femmes, destinées à un réseau de prostitution. Pour Diane et les autres, vendues aux enchères et passant de main et main, le voyage se conclut à Haïfa, lorsqu’elles sont conduites sans ménagement dans le night-club d’Hannah pour y travailler. Diane y fait la connaissance de Rose, qui ne semble là que par curiosité. Cette rencontre est une lueur d’espoir dans sa descente aux enfers.
PRESSE
Terre promise est un film stupéfiant par son audace politique autant que par ses choix esthétiques. La façon dont Gitai règle le problème de la représentation du supplice, de la nudité, de la descente aux enfers de ces jeunes filles est exemplaire. En a-t-on vu des œuvres où, sous couvert de dénonciation, le cinéaste succombait au voyeurisme et condamnait ses figurantes à endosser le rôle d’objets du désir du spectateur ! Rien de tel ici, où l’abjection est suggérée sans gratuité, où les corps des actrices ne sont jamais dégradés par le regard du cinéaste. Amos Gitai s’intéresse depuis longtemps aux femmes opprimées (Bangkok-Bahrein, Kadosh). Terre promise, où il s’interroge encore sur la notion de territoire (les trafiquants de chair fraîche y parlent toutes les langues, arabe, français, russe, hébraïque, américain), fait suite à Alila, où grouillaient des « personnes déplacées », ouvriers clandestins chinois, bonnes philippines, prostituées slaves. Gitai dépeint Israël comme un grand bordel du capitalisme à l’heure de la mondialisation. Cette figuration de l’asservissement des corps transformés en denrées et transportés au mépris des frontières et des check-points apparaît comme une métaphore de la conquête du monde par une économie sans états d’âme.
Jean-Luc Douin, Le Monde, 12 janvier 2005
Cette œuvre fulgurante, d’une incroyable puissance critique, pourra évidemment être déchiffrée en regard de la situation politique au Moyen-Orient, ne serait-ce que parce que Palestiniens et Israéliens ne semblent pouvoir cohabiter que dans et par le crime. Impossible cependant de l’y réduire et de méconnaître la question qui taraude le film, telle une bombe à retardement posée, non seulement à Israël, mais au judaïsme contemporain : comment ceux qui furent les principales victimes, hier, de l’anéantissement de l’humanité en sont-ils arrivés à traiter leurs semblables comme des marchandises ? Question évidemment universelle, évidemment cinématographique, mais aussi bien éminemment juive, qu’il faut savoir gré à Gitai d’avoir le courage et le talent de poser aussi comme telle.
Jacques Mandelbaum, Le Monde, 10 septembre 2004
FESTIVAL
• Biennale di Venezia/Mostra d’arte cinematografica 2004 – En compétition
CRÉDITS
Scénario Amos Gitai, Marie-José Sanselme
Image Caroline Champetier
Montage Isabelle Ingold
Son Daniel Ollivier, Oleg Kaiserman, Stéphane Thiébaut, Alex Claude
Musique Simon Stockhausen
Décors Eli Zion
Costumes Laura Dinulescu
Casting Ilan Moskovitch
Avec Rosamund Pike, Diana Bespechni, Hanna Schygulla, Anne Parillaud, Kristina Likhnyski, Katya Drabkin, Alla An, Yussuf Abu Warda, Shalva Ben Moshe
Production Agav Hafakot, Hamon Hafakot (Israël), Recorded Picture Company (Royaume-Uni), MP Productions (France)
En association avec Canal +, Arte, Multithématiques, Intereurop (France), Telad (Israël)
Avec le soutien de Cinema Project, Jehoshua Rabinovitz Foundation, Recaneti Foundation (Israël)
Producteurs Amos Gitai, Michael Tapuach, Laurent Truchot
Producteurs exécutifs Jeremy Thomas, Michel Propper
Directeur de production Shuki Friedman
VENTE / DISTRIBUTION
HANWAY FILMS
24, Hanway Street. London W1T 1UH – UK
+44 (0)20 7290 0750
info@hanwayfilms.com
AGAV FILMS
6, cour Berard. 75004 Paris – France
+33 (0)1 42 40 48 45
agav@amosgitai.com
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UK
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France
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