FICTION
Tsili
Années 40. Tsili, une jeune femme juive, se cache dans une forêt à la périphérie de Czernowicz. Toute sa famille a été raflée et déportée vers les camps. Avec l’instinct d’un animal, elle se construit un nid et survit, sans faire de bruit, en pleine zone de combats. Tsili est un peu retardée, elle n’est pas synchronisée avec les événements qui se passent autour d’elle. Fuyant la sauvagerie de la vallée, Tsili a trouvé un refuge dans la nature. Un jour, Marek découvre son nid. Il s’adresse en yiddish à Tsili et découvre qu’elle est juive, comme lui. Marek s’installe avec Tsili dans le nid. Un jour, il descend au village pour se procurer de la nourriture. Il ne revient pas. Soudain, la guerre est finie. Tsili se met en marche. Sur une plage, puis dans un hôpital, elle rencontre des survivants des camps. Ils attendent un bateau qui les emmènera vers une autre terre.
Inspiré d’un roman d’Aharon Appelfeld, le film raconte l’errance de personnages plongés dans le cauchemar de la guerre. Tsili fait appel à son intuition et à sa vitalité, pour survivre dans cet univers sans espoir.
NOTE D’INTENTION
Pour incarner l’histoire de Tsili, j’ai choisi d’utiliser trois personnages féminins : deux actrices, Sarah et Meshi, qui n’ont pas le même âge, et une voix de femme, celle de Leah Koenig. Comme si les jeunes femmes survivantes de cette génération avaient des biographies trouées à cause de l’Holocauste. Comme si leurs années de jeunesse et de plaisir manquaient et ne leur avaient jamais été rendues. Le film a été tourné en yiddish, la langue de la diaspora européenne. Je me suis inspiré de ces mots d’Aharon Appelfeld à Philip Roth : « La réalité de l’Holocauste a dépassé n’importe quelle imagination. Si je m’en étais tenu aux faits, personne ne m’aurait cru. Mais dès l’instant que je choisissais une fille un petit peu plus âgée que moi au moment des évènements, je soustrayais “l’histoire de ma vie” à l’étau de la mémoire, et je la cédais au laboratoire de la création, dont la mémoire n’est pas le seul propriétaire. La création requiert des causes, un fil conducteur. L’exceptionnel n’y a droit de cité que s’il s’intègre dans une structure globale, et qu’il contribue à la faire comprendre. Quand j’ai écrit “Tsili” je m’intéressais à l’art naïf. Peut-il encore exister un art naïf à notre époque ? Il me semblait que sans la naïveté propre aux enfants, aux vieillards – et dont il reste quelque chose en nous – l’œuvre d’art serait défectueuse. J’ai tenté de corriger ce défaut. »
Amos Gitai
PRESSE
Elle ? Ce n’est plus un personnage, c’est la flamme même de la vie, faible, et sale, intense.
Elle a un visage, et puis un autre. Un corps, et puis un autre. Une manière de bouger, et puis une autre. En confiant le rôle alternativement à deux interprètes, toutes deux impressionnantes, Meshi Olinski et Sarah Adler (et plus tard à une troisième, la voix de Lea Koenig), Gitai transforme un personnage de fiction en être de légende, en symbole si on veut, mais un symbole très incarné, très physique, avec des mains, une peau, des lèvres et des dents, des yeux. Amos Gitai travaille le roman par le cinéma comme l’écrivain a travaillé son vécu et l’histoire avec la littérature, d’où cette impressionnante harmonie entre les deux œuvres, Tsili le livre et Tsili le film. Suivant à bonne distance le parcours raconté par le livre, mais le suivant quand même, le film accompagne ensuite les développements inventés par Appelfeld, lui-même poète de sa propre histoire, qui transformait magiquement son expérience de survivant de l’extermination en conte individuel et collectif, ancré dans l’histoire et dans l’imaginaire.
Jean-Michel Frodon, Slate, 11 août 2016
FESTIVALS
• Biennale di Venezia/Mostra d’arte cinematografica 2014
• Rio de Janeiro International Film Festival 2014
• Morelia International Film Festival 2014
• Warsaw Jewish Film Festival 2014
• Tallinn Black Nights Film Festival 2014
• New York Jewish Film Festival 2015
CRÉDITS
Scénario Amos Gitai, Marie-José Sanselme
D’après la nouvelle d’Aharon Appelfeld
Image Giora Bejach
Son Alex Claude, Tulli Chen
Musique Alexej Kochetkov, Amit Poznansky
Montage Yuval Orr, Isabelle Ingold
Décors Andrei Chernikov
Costumes Dani Bar Shai
Avec Sarah Adler, Meshi Olinski, Adam Tsekhman, Lea Koenig, Andrey Kashkar, Yelena Yaralova, Alexey Kochetkov
Production Agav Films, Archipel 35, Hamon Hafakot, Trikita Entertainment, Citrullo International
Producteurs Michael Tapuach, Laurent Truchot, Yury Krestinskiy, Pavel Douvidzon, Denis Freyd, Amos Gitai / Associate producers Carlo Hintermann, Gerardo Panichi, Luca Venitucci, Leon Edry, Moshe Edry in association with Israeli Film Fund, Russian Film Fund, United King
Producteur délégué Gadi Levy
Années 40. Tsili, une jeune femme juive, se cache dans une forêt à la périphérie de Czernowicz. Toute sa famille a été raflée et déportée vers les camps. Avec l’instinct d’un animal, elle se construit un nid et survit, sans faire de bruit, en pleine zone de combats. Tsili est un peu retardée, elle n’est pas synchronisée avec les événements qui se passent autour d’elle. Fuyant la sauvagerie de la vallée, Tsili a trouvé un refuge dans la nature. Un jour, Marek découvre son nid. Il s’adresse en yiddish à Tsili et découvre qu’elle est juive, comme lui. Marek s’installe avec Tsili dans le nid. Un jour, il descend au village pour se procurer de la nourriture. Il ne revient pas. Soudain, la guerre est finie. Tsili se met en marche. Sur une plage, puis dans un hôpital, elle rencontre des survivants des camps. Ils attendent un bateau qui les emmènera vers une autre terre.
Inspiré d’un roman d’Aharon Appelfeld, le film raconte l’errance de personnages plongés dans le cauchemar de la guerre. Tsili fait appel à son intuition et à sa vitalité, pour survivre dans cet univers sans espoir.
NOTE D’INTENTION
Pour incarner l’histoire de Tsili, j’ai choisi d’utiliser trois personnages féminins : deux actrices, Sarah et Meshi, qui n’ont pas le même âge, et une voix de femme, celle de Leah Koenig. Comme si les jeunes femmes survivantes de cette génération avaient des biographies trouées à cause de l’Holocauste. Comme si leurs années de jeunesse et de plaisir manquaient et ne leur avaient jamais été rendues. Le film a été tourné en yiddish, la langue de la diaspora européenne. Je me suis inspiré de ces mots d’Aharon Appelfeld à Philip Roth : « La réalité de l’Holocauste a dépassé n’importe quelle imagination. Si je m’en étais tenu aux faits, personne ne m’aurait cru. Mais dès l’instant que je choisissais une fille un petit peu plus âgée que moi au moment des évènements, je soustrayais “l’histoire de ma vie” à l’étau de la mémoire, et je la cédais au laboratoire de la création, dont la mémoire n’est pas le seul propriétaire. La création requiert des causes, un fil conducteur. L’exceptionnel n’y a droit de cité que s’il s’intègre dans une structure globale, et qu’il contribue à la faire comprendre. Quand j’ai écrit “Tsili” je m’intéressais à l’art naïf. Peut-il encore exister un art naïf à notre époque ? Il me semblait que sans la naïveté propre aux enfants, aux vieillards – et dont il reste quelque chose en nous – l’œuvre d’art serait défectueuse. J’ai tenté de corriger ce défaut. »
Amos Gitai
PRESSE
Elle ? Ce n’est plus un personnage, c’est la flamme même de la vie, faible, et sale, intense.
Elle a un visage, et puis un autre. Un corps, et puis un autre. Une manière de bouger, et puis une autre. En confiant le rôle alternativement à deux interprètes, toutes deux impressionnantes, Meshi Olinski et Sarah Adler (et plus tard à une troisième, la voix de Lea Koenig), Gitai transforme un personnage de fiction en être de légende, en symbole si on veut, mais un symbole très incarné, très physique, avec des mains, une peau, des lèvres et des dents, des yeux. Amos Gitai travaille le roman par le cinéma comme l’écrivain a travaillé son vécu et l’histoire avec la littérature, d’où cette impressionnante harmonie entre les deux œuvres, Tsili le livre et Tsili le film. Suivant à bonne distance le parcours raconté par le livre, mais le suivant quand même, le film accompagne ensuite les développements inventés par Appelfeld, lui-même poète de sa propre histoire, qui transformait magiquement son expérience de survivant de l’extermination en conte individuel et collectif, ancré dans l’histoire et dans l’imaginaire.
Jean-Michel Frodon, Slate, 11 août 2016
FESTIVALS
• Biennale di Venezia/Mostra d’arte cinematografica 2014
• Rio de Janeiro International Film Festival 2014
• Morelia International Film Festival 2014
• Warsaw Jewish Film Festival 2014
• Tallinn Black Nights Film Festival 2014
• New York Jewish Film Festival 2015
CRÉDITS
Scénario Amos Gitai, Marie-José Sanselme
D’après la nouvelle d’Aharon Appelfeld
Image Giora Bejach
Son Alex Claude, Tulli Chen
Musique Alexej Kochetkov, Amit Poznansky
Montage Yuval Orr, Isabelle Ingold
Décors Andrei Chernikov
Costumes Dani Bar Shai
Avec Sarah Adler, Meshi Olinski, Adam Tsekhman, Lea Koenig, Andrey Kashkar, Yelena Yaralova, Alexey Kochetkov
Production Agav Films, Archipel 35, Hamon Hafakot, Trikita Entertainment, Citrullo International
Producteurs Michael Tapuach, Laurent Truchot, Yury Krestinskiy, Pavel Douvidzon, Denis Freyd, Amos Gitai / Associate producers Carlo Hintermann, Gerardo Panichi, Luca Venitucci, Leon Edry, Moshe Edry in association with Israeli Film Fund, Russian Film Fund, United King
Producteur délégué Gadi Levy
VENTE / DISTRIBUTION
AGAV FILMS
6, cour Berard. 75004 Paris – France
+33 (0)1 42 40 48 45
agav@amosgitai.com