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FICTION

2024

90' – DCP – Couleur – France, Suisse, Italie

Why War

En 1932, Albert Einstein est invité par la Société des Nations à adresser une lettre à une personne de son choix sur un sujet qu’il décidera. Il décide d’interroger Sigmund Freud sur le moyen d’éviter la guerre. Cette correspondance sur la guerre entre ces deux grands penseurs s’avère aujourd’hui plus pertinente que jamais. Inspiré par cet échange de lettres entre Albert Einstein et Sigmund Freud il y a près d’un siècle, le film Pourquoi la guerre tente de remonter à la racine des conflits humains, pour expliquer la sauvagerie des guerres qui dévastent notre monde.


NOTE D’INTENTION

Le film Pourquoi la guerre s’inspire d’un échange de lettres entre Albert Einstein et Sigmund Freud, dans lequel ces deux intellectuels définissent les termes du discours moderne sur la violence de masse perpétrée au nom de la religion, de la race ou de la nationalité.

Mon cinéma s’inspire toujours de la réalité dans laquelle nous vivons (Kippour, Kadosh, La Maison, Le Dernier jour d’Yitzhak Rabin). À nouveau, j’ai voulu dialoguer avec la cruelle réalité de cette région. Le film évite de montrer des images des horreurs de la guerre, cette iconographie de la destruction qui continue d’alimenter les guerres. L’idée était de parler de la guerre sans la montrer. Je me suis également inspiré d’un texte de Virginia Woolf, Les Trois guinées, dans lequel elle enquête sur les relations de domination liées au genre, auquel répond un essai de Susan Sontag, Devant la douleur des autres, qui parle aussi de l’iconographie de la guerre. Aujourd’hui, il suffit d’allumer la télévision pour être submergé par les images choquantes de femmes et d’hommes israéliens kidnappés par le Hamas et emmenés en captivité, ou par les bombardements sans fin et les milliers de morts palestiniens à Gaza. Cette iconographie amplifie la guerre. Si je suis un citoyen israélien et que je vois ce qui est arrivé à certaines femmes le 7 octobre, il est presque naturel de penser à la vengeance. Et de la même manière, si je suis Palestinien et que je vois mes proches mourir sous les bombardements, j’éprouverai le même sentiment de vengeance et de haine qui mène au conflit armé.

Lors de l’attentat du 7 octobre, j’ai eu envie de lire et de relire certains textes pour m’aider à comprendre les racines de ce désir humain de faire la guerre et de tuer. Et cet échange de lettres entre Feud et Einstein a été une révélation. Entre 1931 et 1932, la Société des Nations, qui a précédé la création de l’ONU, a demandé à Alfred Einstein de choisir un intellectuel avec lequel il débattrait d’une question. Einstein a choisi Sigmund Freud. La question autour de laquelle se sont rencontrés ces deux grands esprits était : pourquoi la guerre ? Pourquoi les gens se font-ils la guerre ?

Nous ne sommes pas condamnés à la guerre et à la violence, au contraire. Mais il est vrai que c’est en quelque sorte la solution la plus facile et en même temps la plus terrible. Quand j’ai traité de l’assassinat de Rabin, c’était déjà le nœud de ce que je cherchais à comprendre. Cette correspondance entre Einstein et Freud me permet de poursuivre ma recherche sur la façon dont les conflits armés peuvent être évités, comment il est possible de trouver des solutions pacifiques pour réconcilier des positions éloignées.

Autour de ce dialogue extraordinaire entre ces deux intellectuels brillants, j’ai construit un film poétique dans lequel la guerre n’est jamais montrée. Beaucoup de films ont déjà raconté la guerre, et continueront de le faire. J’ai voulu relever un autre défi, explorer une autre approche narrative, ayant la chance de m’appuyer ces textes magnifiques et sur un casting formidable qui donne voix et présence à cette réflexion : Irène Jacob, Mathieu Amalric qui joue Freud tandis que Micha Lescot est Einstein, Jérôme Kircher, et la participation de Yaël Abecassis et Keren Mor. Le film fait aussi appel à des musiciens exceptionnels, avec lesquels je travaille souvent. Nous avons tourné à Vienne, Tel Aviv, Berlin et Paris.

Même si mon point de départ est le conflit israélo-palestinien, le film engage une réflexion plus large qui pourrait s’appliquer à la guerre entre la Russie et l’Ukraine, à ce qui se passe au Soudan. Malheureusement, les exemples ne manquent pas. J’essaie toujours de ne pas me laisser piéger par les clivages ethniques, religieux et politiques. Et pour moi, le cinéma a une mission citoyenne. C’est ce que j’essaie d’apporter dans mes films. Nous vivons dans un monde où le dialogue devient de plus en plus difficile et rare, ce qui favorise les positions extrêmes comme on le voit dans de nombreuses régions du monde. Ce film ne cherche pas à apporter une réponse, mais à faire en sorte que nous posions des questions.

Je veux construire des ponts, pas les brûler. Nous, les réalisateurs, et tous les artistes en général je crois, nous ne devons pas nous résigner aux divisions. À la veille du 7 octobre, je savais que nous étions dans une situation explosive en Israël, mais cette conscience n’a pas amorti le traumatisme pour quelqu’un comme moi qui essaie depuis plus de quarante ans de faire dialoguer Israéliens et Palestiniens à travers l’art, dans mes films et mes pièces de théâtre. Dans l’Antiquité, les artistes avaient le rôle traditionnel de guérisseurs. Guérir les âmes. J’aime cette idée du cinéaste ou de l’artiste comme guérisseur.

CRÉDITS

Écrit et réalisé par Amos Gitai

D’après la correspondence d’Albert Einstein et Sigmund Freud

Directeur de la photographie Eric Gautier

2e Caméra Denis Jutzeler, Dan Bronfeld, Vladimir Truchovski

Musique Alexey Kochetkov

Montage Yuval Orr

Conception sonore Ronen Nagel

Son Daniel Shitrit, Michelle Lunna Alexa

Mixage son Benjamin Viau

Coiffure et maquillage Cécile Kretschmar

Conseillère chorégraphie d’Irène Jacob Joëlle Bouvier

Conseillère artistique Marie-José Sanselme

Sources littéraires

Albert Einstein et Sigmund Freud, Why War

Sigmund Freud, Malaise dans la civilisation

Virginia Woolf, The Three Guineas

Susan Sontag, Regarding the Pain of Others

Evgenia Rudenko, Alexander Plank, Un point de lumière flou

Amos Gitai, The War of the Sons of Light against the Sons of Darkness, inspired by Josephus Flavius, The Jewish War

Musique

Alexey Kochetkov : Lament for Yitzhak, Aurora Sonora, Late Night Impro

Ernst Bloch : Schelomo, arrangement Alexey Kochetkov © Agav Films

Benjamin Britten : War Requiem, Op. 66 / Dies Irae - Lacrimosa dies illa

Maurice Ravel : Kaddish

Musique additionnelle Louis Sclavis, Kyoomars Musayyebi, Simon and Markus Stockhausen

Soprano Magdalena Hallste

Chœur Wiener Kammerchoir


Avec Irène Jacob, Mathieu Amalric, Micha Lescot, Jérôme Kircher

Et la participation de Yael Abecassis, Keren Mor


Produit par Agav Films, Elefant Films

En association avec Downtown Studios (Geneva), Stephen and Ruth Hendel (New York), Gad Fiction – Gilles Masson and Nathalie Varagnat (Paris), United King - Moshe and Leon Edery (Tel Aviv), InterEurop – Laurent Truchot (Paris), Indiana Production – Marco Cohen and Benedetto Habib (Milan), Live and Survive Productions – Rechulski, Agav Hafakot – Shuki Friedman (Tel-Aviv), RTS Radio Télévision Suisse SRG SSR

Avec le soutien de Cinéforom and Loterie Romande, Democracy Broadcasts of Haifa and the Galilee Architecture and Cinema

En 1932, Albert Einstein est invité par la Société des Nations à adresser une lettre à une personne de son choix sur un sujet qu’il décidera. Il décide d’interroger Sigmund Freud sur le moyen d’éviter la guerre. Cette correspondance sur la guerre entre ces deux grands penseurs s’avère aujourd’hui plus pertinente que jamais. Inspiré par cet échange de lettres entre Albert Einstein et Sigmund Freud il y a près d’un siècle, le film Pourquoi la guerre tente de remonter à la racine des conflits humains, pour expliquer la sauvagerie des guerres qui dévastent notre monde.


NOTE D’INTENTION

Le film Pourquoi la guerre s’inspire d’un échange de lettres entre Albert Einstein et Sigmund Freud, dans lequel ces deux intellectuels définissent les termes du discours moderne sur la violence de masse perpétrée au nom de la religion, de la race ou de la nationalité.

Mon cinéma s’inspire toujours de la réalité dans laquelle nous vivons (Kippour, Kadosh, La Maison, Le Dernier jour d’Yitzhak Rabin). À nouveau, j’ai voulu dialoguer avec la cruelle réalité de cette région. Le film évite de montrer des images des horreurs de la guerre, cette iconographie de la destruction qui continue d’alimenter les guerres. L’idée était de parler de la guerre sans la montrer. Je me suis également inspiré d’un texte de Virginia Woolf, Les Trois guinées, dans lequel elle enquête sur les relations de domination liées au genre, auquel répond un essai de Susan Sontag, Devant la douleur des autres, qui parle aussi de l’iconographie de la guerre. Aujourd’hui, il suffit d’allumer la télévision pour être submergé par les images choquantes de femmes et d’hommes israéliens kidnappés par le Hamas et emmenés en captivité, ou par les bombardements sans fin et les milliers de morts palestiniens à Gaza. Cette iconographie amplifie la guerre. Si je suis un citoyen israélien et que je vois ce qui est arrivé à certaines femmes le 7 octobre, il est presque naturel de penser à la vengeance. Et de la même manière, si je suis Palestinien et que je vois mes proches mourir sous les bombardements, j’éprouverai le même sentiment de vengeance et de haine qui mène au conflit armé.

Lors de l’attentat du 7 octobre, j’ai eu envie de lire et de relire certains textes pour m’aider à comprendre les racines de ce désir humain de faire la guerre et de tuer. Et cet échange de lettres entre Feud et Einstein a été une révélation. Entre 1931 et 1932, la Société des Nations, qui a précédé la création de l’ONU, a demandé à Alfred Einstein de choisir un intellectuel avec lequel il débattrait d’une question. Einstein a choisi Sigmund Freud. La question autour de laquelle se sont rencontrés ces deux grands esprits était : pourquoi la guerre ? Pourquoi les gens se font-ils la guerre ?

Nous ne sommes pas condamnés à la guerre et à la violence, au contraire. Mais il est vrai que c’est en quelque sorte la solution la plus facile et en même temps la plus terrible. Quand j’ai traité de l’assassinat de Rabin, c’était déjà le nœud de ce que je cherchais à comprendre. Cette correspondance entre Einstein et Freud me permet de poursuivre ma recherche sur la façon dont les conflits armés peuvent être évités, comment il est possible de trouver des solutions pacifiques pour réconcilier des positions éloignées.

Autour de ce dialogue extraordinaire entre ces deux intellectuels brillants, j’ai construit un film poétique dans lequel la guerre n’est jamais montrée. Beaucoup de films ont déjà raconté la guerre, et continueront de le faire. J’ai voulu relever un autre défi, explorer une autre approche narrative, ayant la chance de m’appuyer ces textes magnifiques et sur un casting formidable qui donne voix et présence à cette réflexion : Irène Jacob, Mathieu Amalric qui joue Freud tandis que Micha Lescot est Einstein, Jérôme Kircher, et la participation de Yaël Abecassis et Keren Mor. Le film fait aussi appel à des musiciens exceptionnels, avec lesquels je travaille souvent. Nous avons tourné à Vienne, Tel Aviv, Berlin et Paris.

Même si mon point de départ est le conflit israélo-palestinien, le film engage une réflexion plus large qui pourrait s’appliquer à la guerre entre la Russie et l’Ukraine, à ce qui se passe au Soudan. Malheureusement, les exemples ne manquent pas. J’essaie toujours de ne pas me laisser piéger par les clivages ethniques, religieux et politiques. Et pour moi, le cinéma a une mission citoyenne. C’est ce que j’essaie d’apporter dans mes films. Nous vivons dans un monde où le dialogue devient de plus en plus difficile et rare, ce qui favorise les positions extrêmes comme on le voit dans de nombreuses régions du monde. Ce film ne cherche pas à apporter une réponse, mais à faire en sorte que nous posions des questions.

Je veux construire des ponts, pas les brûler. Nous, les réalisateurs, et tous les artistes en général je crois, nous ne devons pas nous résigner aux divisions. À la veille du 7 octobre, je savais que nous étions dans une situation explosive en Israël, mais cette conscience n’a pas amorti le traumatisme pour quelqu’un comme moi qui essaie depuis plus de quarante ans de faire dialoguer Israéliens et Palestiniens à travers l’art, dans mes films et mes pièces de théâtre. Dans l’Antiquité, les artistes avaient le rôle traditionnel de guérisseurs. Guérir les âmes. J’aime cette idée du cinéaste ou de l’artiste comme guérisseur.

CRÉDITS

Écrit et réalisé par Amos Gitai

D’après la correspondence d’Albert Einstein et Sigmund Freud

Directeur de la photographie Eric Gautier

2e Caméra Denis Jutzeler, Dan Bronfeld, Vladimir Truchovski

Musique Alexey Kochetkov

Montage Yuval Orr

Conception sonore Ronen Nagel

Son Daniel Shitrit, Michelle Lunna Alexa

Mixage son Benjamin Viau

Coiffure et maquillage Cécile Kretschmar

Conseillère chorégraphie d’Irène Jacob Joëlle Bouvier

Conseillère artistique Marie-José Sanselme

Sources littéraires

Albert Einstein et Sigmund Freud, Why War

Sigmund Freud, Malaise dans la civilisation

Virginia Woolf, The Three Guineas

Susan Sontag, Regarding the Pain of Others

Evgenia Rudenko, Alexander Plank, Un point de lumière flou

Amos Gitai, The War of the Sons of Light against the Sons of Darkness, inspired by Josephus Flavius, The Jewish War

Musique

Alexey Kochetkov : Lament for Yitzhak, Aurora Sonora, Late Night Impro

Ernst Bloch : Schelomo, arrangement Alexey Kochetkov © Agav Films

Benjamin Britten : War Requiem, Op. 66 / Dies Irae - Lacrimosa dies illa

Maurice Ravel : Kaddish

Musique additionnelle Louis Sclavis, Kyoomars Musayyebi, Simon and Markus Stockhausen

Soprano Magdalena Hallste

Chœur Wiener Kammerchoir


Avec Irène Jacob, Mathieu Amalric, Micha Lescot, Jérôme Kircher

Et la participation de Yael Abecassis, Keren Mor


Produit par Agav Films, Elefant Films

En association avec Downtown Studios (Geneva), Stephen and Ruth Hendel (New York), Gad Fiction – Gilles Masson and Nathalie Varagnat (Paris), United King - Moshe and Leon Edery (Tel Aviv), InterEurop – Laurent Truchot (Paris), Indiana Production – Marco Cohen and Benedetto Habib (Milan), Live and Survive Productions – Rechulski, Agav Hafakot – Shuki Friedman (Tel-Aviv), RTS Radio Télévision Suisse SRG SSR

Avec le soutien de Cinéforom and Loterie Romande, Democracy Broadcasts of Haifa and the Galilee Architecture and Cinema


VENTE / DISTRIBUTION

AGAV FILMS

Laurent Truchot

6, cour Berard. 75004 Paris – France

+33 (0)1 42 40 48 45

ltruchot@gmail.com

VENTES / DISTRIBUTION

AGAV FILMS
6, cour Berard. 75004 Paris

France

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amosgitaiassit@gmail.com


ELEFANT FILMS
10, rue Jean-Jaquet. 1201, Genève

Suisse
+41 7 92 90 21 08
alex@elefantfilms.ch

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