1950 - Naissance d’Amos Gitai, le 11 octobre, à Haïfa. Fils d'Efratia Munschick Margalit, née à Tel-Aviv, l’année de la fondation de la ville,
et de l’architecte Munio Weinraub Gitai, originaire de Silésie, ancien élève de Mies van der Rohe et de Hannes Meyer au Bauhaus, à Dessau, ayant fui le nazisme en 1933.
1956-1968 - Amos Gitai est élève de la Reali Hebrew School à Haïfa. Il passe l’année 1960 au kibboutz Kfar Massaryk, en Basse-Galilée.
1968-1971 - Amos Gitai fait son service militaire obligatoire.
1970 - Décès de son père Munio.
1971 - Amos Gitai est admis à la Faculté d’architecture et d’urbanisme du Technion, à Haïfa, où il obtiendra un diplôme d’architecte en 1975.
1972 - Efratia, sa mère, lui offre une caméra Super-8. Il réalise ses premiers films expérimentaux.
1973 - Guerre de Kippour : Amos Gitai interrompt ses études d’architecture pour rejoindre une unité de secouristes. Son hélicoptère est abattu par un missile syrien le jour de son anniversaire. Il échappe de justesse à la mort.
1975-1979 - Études à l’université de Berkeley, en Californie, où il obtiendra son doctorat d’architecture.
1980 - Il réalise House (Bait), long métrage documentaire pour la télévision israélienne, qui refuse de le diffuser. House raconte l’attachement
des Palestiniens pour leur terre. C’est le premier volet d’une trilogie consacrée à une maison de Jérusalem-Ouest, avec Une maison à Jérusalem (1998) et News from Home / News from House (2005).
1981 - Amos Gitai tourne Wadi, premier volet d’une trilogie documentaire, qu’il poursuivra en 1991 (Wadi, dix ans après) et en 2001
(Wadi Grand Canyon).
1982 - Mariage avec Rivka Markovizky. Il tourne Field Diary en Cisjordanie, avant et pendant l’invasion du Liban par l’armée israélienne.
Début de sa collaboration avec la chef-opératrice Nurith Aviv.
1983 - Naissance de sa fille aînée, Keren. Ne pouvant plus travailler en Israël, Amos Gitai s’installe à Paris.
1985 - Il réalise Esther, son premier long métrage de fiction, présenté à la Semaine de la critique, au festival de Cannes, et premier volet
de la « Trilogie de l’exil », avec Berlin Jerusalem (1989) et Golem, l’esprit de l’exil (1991). Début de sa collaboration avec le chef-opérateur Henri Alekan et les comédiens Juliano Merr et Mohamed Bakri. Première rétrospective de ses films au British Film Institute, à Londres, et à La Cinémathèque française, à Paris. Naissance de son fils Ben Ori.
1987-1989 - Rétrospective de ses films à Madrid, Chicago et Washington. Berlin Jerusalem, son deuxième long métrage de fiction, auquel contribue la chorégraphe Pina Bausch, est présenté en compétition à la Mostra de Venise et reçoit le Grand Prix du festival d’Istanbul.
Début de sa collaboration avec le producteur Laurent Truchot et l’ingénieur du son Antoine Bonfanti.
1991 - Rétrospective à Moscou et à Jérusalem.
1992 - Membre du jury du festival de Locarno. Rétrospective à Turin. Amos Gitai crée et filme Métamorphose d’une mélodie, une performance théâtrale donnée à Gibellina (Sicile), avec Samuel Fuller et Hanna Shygulla, puis pour l’ouverture de la Biennale de Venise (1993).
1993 - Signature des accords d’Oslo entre Israéliens et Palestiniens. Yitzhak Rabin est élu Premier ministre : Amos Gitai décide de revenir
en Israël. Il y tournera la « Trilogie des villes » : Devarim à Tel Aviv (1995), Yom Yom à Haïfa (1997) et Kadosh à Jérusalem (en compétition
au festival de Cannes 1999, avec Yaël Abecassis et produit par Michel Propper).
2000 - Fiction inspirée par ses souvenirs de guerre, Kippour est présenté en compétition au festival de Cannes. Début de sa collaboration
avec la scénariste Marie-José Sanselme. Il est fait Chevalier des Arts et Lettres.
2003 - Le Centre Pompidou présente la première rétrospective intégrale de l’œuvre d’Amos Gitai, avec une exposition conçue par le cinéaste comme un parcours à travers 88 images tirées de ses films. Rétrospective intégrale dans les cinémathèques de Jérusalem, Tel-Aviv et Haïfa.
2004 - Décès d’Efratia Gitai. Promised Land, premier volet de la « Trilogie des frontières » (avec Free Zone, 2005, et Désengagement, 2007), est en compétition à la Mostra de Venise.
2005 - Free Zone est en compétition au festival de Cannes. Hannah Laslo reçoit le prix d’interprétation féminine.
Amos Gitai est membre du jury de la 62e Mostra de Venise. Il reçoit le prix Roberto Rossellini pour l’ensemble de son œuvre.
2006 - Le documentaire News from Home / News from House, troisième volet de la « Trilogie de la maison » est présenté à la 56e Berlinale, avec une rétrospective complète ainsi qu’une installation, en association avec le KunstWerke de Berlin.
2008 - Amos Gitai reçoit le Léopard d’honneur du 61e festival de Locarno. Amos Gitai : Non Fiction : rétrospective de ses films documentaires au MoMA, à New York. Début de la collaboration avec Jeanne Moreau dans Plus tard, tu comprendras.
2008-2009 - Munio Weinraub/Amos Gitai Architecture und Film in Israel : exposition et catalogue à la Pinakothek der Moderne (Munich),
puis au Musée d’art de Tel Aviv.
2009 - Citations, exposition à la base sous-marine de Bordeaux (1re biennale Evento).
Début d’un travail sur les archives familiales avec les films Carmel (2009), puis Lullaby to My Father (2011).
2010 - L’Odéon-Théâtre de l’Europe présente La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres, une performance théâtrale créée
à la carrière de Boulbon en ouverture du festival d’Avignon, puis à Istanbul (juillet 2009). Amos Gitai publie la Correspondance d’Efratia,
sa mère (Gallimard), qui est lue par Jeanne Moreau à l’Odéon-Théâtre de l’Europe et sur France Culture.
2011 - Plusieurs publications et expositions dédiées à l’histoire de ses parents Munio et Efratia : Traces, au Palais de Tokyo (Paris), au Bauhaus
à Dessau (Allemagne), au musée du kibboutz Ein Harod (Israël), et Kibbutz Kfar Masaryk Dining Hall au Musée d’art moderne de New York (MoMA, 2013). Rétrospective et installation au Musée national du cinéma de Turin.
Amos Gitai ouvre le Munio Gitai Weinraub Architecture Museum dans l’ancien studio d’architecte de son père, à Haïfa.
2012 - Exposition aux Rencontres de la Photographie d’Arles.
2013 - Le prix Robert Bresson est décerné à son film Ana Arabia, en compétition à la Mostra de Venise.
Intervention sur l’installation Munio Gitai Weinraub’s, MoMA, New York. Amos Gitai est fait Officier des Arts et Lettres.
2014 - Exposition Las biografías de Amos Gitai au Musée national Reina Sofia à Madrid (commissaire : Jean-François Chevrier,
avec Elia Pijollet); exposition personnelle, galerie Thaddeus Ropac (Paris); exposition et rétrospective intégrale Amos Gitai Architecte de la mémoire à La Cinémathèque française (Paris) et aux cinémathèques de Bruxelles et Lausanne ; exposition au Musée de l’Élysée (Lausanne) ; exposition Ways au Palazzo Reale (Milan). Tsili, d’après le roman d’Aharon Appelfeld, est en sélection officielle à la Mostra de Venise.
Série de conversations sur l’architecture, avec Jean-François Chevrier, à l’invitation de la Cité de l’architecture et du patrimoine, Paris.
2015 - Exposition personnelle à la galerie Thaddeus Ropac (Salzbourg).
Le film Le Dernier Jour d’Yitzhak Rabin est en compétition à la Mostra de Venise.
2016 - Exposition Chronicle of an Assassination foretold au MAXXI Museum (Rome), mars-juin puis à Bozar (Bruxelles) et à la Fondation Lambert (Avignon). Performance théâtrale Yitzhak Rabin : Chronique d’un meurtre annoncé au festival d’Avignon, dans la cour d’honneur du Palais des Papes, avec Hiam Abbass, Sarah Adler, Sonia Wieder Atherton, Edna Stern.
2018-2020 - Élu professeur à la chaire de « Création artistique » du Collège de France, Amos Gitai donne une série de neuf leçons sur le cinéma (octobre-décembre 2018) suivies d’un colloque en juin 2019. Il est également Visiting Professor à Columbia University, School of the Arts (Master of Fine Arts), en 2019. Les films Un Tramway à Jérusalem et Letter to A Friend in Gaza sont en sélection officielle à la Mostra de Venise. Amos Gitai crée en outre à partir de son film un spectacle théâtral et musical intitulé Letter to a Friend in Gaza, qui est créé au Spoleto Festival (Charleston, USA), puis donné au Théâtre de la Ville (Paris), et au Coronet Theater (Londres) en 2019. Laila à Haifa est en compétition à la Mostra de Venise. En 2020, Amos Gitai réside entre Paris et Haïfa.
En 2018, la Green Library, Stanford University, acquiert les archives numériques de 7 films d’Amos Gitai. Le cinéaste fait don à la Bibliothèque nationale de France des archives papier et numériques (30 000 items) de ses projets (cinéma, théâtre, expositions) sur l’assassinat d’Yitzhak Rabin, et à la National Library of Israel de sa première trilogie de fiction appelée « Trilogie de l’exil ». Une journée d’études est organisée à l’École des Chartes, avec la BnF, sur les archives d’Amos Gitai. Une exposition du fonds Gitai sur Rabin est en préparation à la BnF, ainsi qu’un ouvrage (à paraître Gallimard).Il a été fait chevalier de la Légion d’Honneur (2017) et a reçu en 2019 the Grande Ufficiale dell’Ordine della Stella Italia.
Prix et distinctions
2020
Grand Officier de l’Ordre de l’Étoile d’Italie (Grande Ufficiale dell’Ordine della Stella d’Italia)
2019
Président du festival de Cannes 1939, 80 ans après son annulation
2018
Professeur à la chaire de « Création artistique » du Collège de France
2017
Chevalier de la Légion d’honneur
2014
Prix Parajanov-Vartanov pour l’ensemble de son œuvre
2013
Prix Robert Bresson à la Mostra de Venise pour Ana Arabia
2011
Docteur Honoris Causa de l’Université de Saint-Quentin-en-Yvelines
Distinction for Excellence, Technion Institute of Technology, Haifa
Président du Jury du Festival de Deauville
Membre du Jury du Festival international du film de Moscou
2010
Membre du Jury du Festival international du film de Shanghai
2008
Léopard d’honneur du 61e Festival de Locarno pour l’ensemble de son œuvre
2007
Prix Roberto Rossellini pour Désengagement
Membre du Jury de la 62e Mostra de Venise
2005
Distinction for Excellence, Berkeley University of California, School of Environment and Design
Prix Roberto Rossellini pour l’ensemble de son œuvre au festival de Cannes
2002
Grand prix du festival international du film de São Paulo pour Kedma
2000
Officier des Arts et des Lettres
1989
Grand Prix du festival d’Istanbul pour Berlin Jérusalem